Plantes des rizières de Camargue

LE RESTE DE LA FAUNEChez les mammifères, le Castor et la Genette sont les espèces les plus patrimoniales, le premier étant maintenant bien implanté alors que la seconde, plus discrète et moins connue, semble en voie de colonisation dans l'est de la Camargue. La présence de la Loutre reste quant à elle à confirmer.Les Chauves-souris sont également bien représentées, chaque grand bâtiment du bord du Rhône ayant sa colonie de Pipistrelles, friandes de moustiques et autres petits insectes nocturnes. Le grand Rhinolophe, grande chauve-souris dévoreuse de coléoptères, est une rareté ; il est présent çà et là l'été autour des pâturages de taureaux, où il trouve ses insectes préférés.Les insectes sont l'une des composantes essentielles de la Camargue du fait du rôle prépondérant qu'ils jouent au sein des chaînes alimentaires. Les Chironomes (à ne pas confondre avec les moustiques), qui forment d'épaisses colonnes noires au-dessus de la végétation les soirs d'été, sont de petits diptères dont le rôle est capital, aussi bien au stade de larves (consommées par les poissons, les oiseaux) qu'au stade adulte (consommé par les oiseaux, les chauves-souris).Parmi les insectes piqueurs, le Moustique, dont quatre espèces seulement sont à l'origine des nuisances pour l'homme en Camargue, tient largement la vedette, car les éclosions des larves sont synchrones provoquant des attaques fortes et soudaines, quelques jours après des pluies ou des mises en eau artificielles. Un autre petit insecte piqueur, l'Arabi (Leptoconops irritans) est particulièrement redoutable pour les hommes et le bétail pendant les trois mois printaniers. Plusieurs espèces de libellules et de papillons sont également d'un grand intérêt faunistique pour la Camargue.